Un peu plus de 30 % des communes métropolitaines sont très bien connectées au reste du territoire national. Ainsi, 57 % de la population française vit à moins de 45 minutes d’une entrée d’autoroute, d’une gare et d’un aéroport. Les gares d’intérêt régional ou local et les entrées d’autoroute (ou 2x2 voies) maillent bien toute la moitié nord de la France. Les zones les plus à l’écart se trouvent dans les territoires interstitiels et moins denses comme l’ouest du département du Gers, la moitié ouest des Alpes-de-Haute-Provence et le nord des Alpes-Maritimes, dans le Gard ou l’ouest de l’Ardèche. Les gares d’intérêt national desservent 45 % des communes métropolitaines (à moins de 45 minutes) qui rassemblent trois quarts des habitants métropolitains.
Les 55 aéroports commerciaux permettent des liaisons à plus grandes échelles, souvent très centrées vers Paris ou d’autres grandes métropoles à accès international (Lyon, Nice, Toulouse…). Dans les 10 900 communes bénéficiant de trois infrastructures de transport à moins de 45 minutes en voiture, l’évolution de la population est beaucoup plus importante : +0,6 % par an entre 2012 et 2017 contre +0,1 % dans le reste du territoire. Sur la même période, l’emploi diminue (-0,3 %) dans les communes ayant deux accès, est stable dans les communes les moins pourvues et progresse (+0,3 %) dans les communes ayant trois accès. Ces chiffres confirment la polarisation de l’emploi dans les plus grandes aires urbaines, avec une spécialisation des emplois plus tournée vers le commerce et les services.