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En Europe, une réduction progressive des écarts de taux d’activité entre femmes et hommes

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En 2019, le taux d’activité des Européennes2 était inférieur de 11 points à celui des Européens3 : 68 % des femmes âgées de 15 à 64 ans étaient actives contre 79 % des hommes du même âge4. Le taux d’activité des femmes a connu une progression continue depuis le milieu des années 2000, passant de 61 % à 68 % en 2019 (+ 7 points), rattrapant progressivement celui des hommes (+ 2,5 points en 14 ans). Plus souvent actives que la moyenne des Européennes en début de période, les Françaises ont connu une progression de leur taux d’activité plus lente (+ 4 points), ce qui les place aujourd’hui aux alentours de la moyenne européenne.

Les pays nordiques (Norvège5, Suède, Finlande, Danemark, Islande), les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) et les Pays-Bas sont ceux qui comptaient en 2019 le plus d’actives parmi les femmes de 15 à 64 ans, avec un taux d’activité des femmes excédant même les 80 % en Suède. Les valeurs minimales étaient enregistrées dans les pays du sud de l’Europe : Italie (56 %), Roumanie (59 %) ou encore Grèce (60 %). Avec une valeur légèrement supérieure à la moyenne de l’Union européenne à 27, la France se place au-dessus de son voisin belge (65 %), mais en dessous de l’Allemagne (75 %) ou encore de l’Espagne (69 %).

Dans les pays du sud de l’Europe, le faible taux d’activité des femmes s’accompagne d’un fort écart avec celui des hommes (+ 19 points en Roumanie, à Malte6 et en Italie et + 16 points en Grèce) tandis que les pays avec le plus fort taux d’activité des femmes sont également ceux où les écarts observés avec les hommes sont les plus faibles. En effet, bien que le taux d’activité soit toujours supérieur chez les hommes, l’écart femmes-hommes est inférieur à 5 points en Lituanie (+ 2 points), en Finlande (+ 3 points), en Suède (+ 3 points) et égal à 5 points en Lettonie. En France, cet écart est inférieur à la moyenne européenne (+ 7 points), mais demeure plus élevé que dans les pays nordiques et baltes.

La réduction de l’écart entre les taux d’activité des femmes et des hommes, même si elle est observable dans la majorité des pays européens depuis 2005, ne se fait pas au même rythme partout. Malte, l’Espagne ou encore le Luxembourg sont parvenus à le réduire de plus de 10 points en 14 ans. À l’inverse, cet écart s’est accru en Roumanie (+ 5 points), en Hongrie et en Pologne (+ 2 points) en raison d’une plus lente progression du taux d’activité des femmes7. En France, il s’est réduit à peu près au même rythme que la moyenne des pays européens (- 4 points en 14 ans).

2. Le taux d'activité correspond au rapport entre le nombre d'actifs (qu’ils soient en emploi ou au chômage) et la population d’une classe en âge de travailler (15-64 ans dans le cas des chiffres présentés). Les « inactifs » correspondent aux personnes qui ne sont ni en emploi, ni au chômage (étudiants, personnes au foyer, retraités…).
3. UE à 27 (définition 2020).
4. Source : Labor Force Survey, Eurostat 2019 pour toute la partie.
5. La suite de l’analyse porte sur les pays européens membres de l’Union européenne à 27 (définition 2020) ainsi que 3 des 4 pays membres de l’AELE (Norvège, Islande,  Suisse), en l’absence de données disponibles pour le Liechtenstein.
6. Malgré un mouvement de rattrapage extrêmement rapide du taux d’activité des femmes dans ce pays (+ 30 points entre 2005 et 2019).
7. En Hongrie, par exemple, le taux d’activité des femmes s’est accru de 10 points entre 2005 et 2019 contre 12 points pour les hommes.

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