Les femmes résidant en QPV sont plus souvent en dehors de l’emploi que les hommes …
Les femmes résidant en QP sont confrontées à des difficultés d’insertion professionnelle :
- elles sont moins présentes sur le marché du travail que les hommes habitant en QPV, le taux d’activité des femmes y est ainsi inférieur de 16,2 points à celui des hommes ;
- elles sont plus exposées à des difficultés d’insertion professionnelle que les femmes des autres quartiers des unités urbaines englobantes. En QPV, près d’une femme sur deux est en dehors de l’emploi contre près d’une femme sur trois dans les quartiers environnants.
La situation ne s’est pas améliorée depuis 2014, année de promulgation de la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine:
- en QPV, quel que soit le sexe, le taux d’activité a reculé entre 2014 et 2019. Cette baisse est cependant plus importante pour les femmes (-2,7 % contre -1,0 % pour les hommes) ;
- sur la même période, le taux d’activité des femmes résidant en QPV s’est détérioré de 2,7 % alors qu’il a progressé de 1,8 % pour les femmes vivant dans les autres quartiers des unités urbaines environnantes.
…mais lorsqu’elles sont actives, les femmes sont moins au chômage…
Lorsqu’elles sont actives, les femmes sont moins au chômage que les hommes dont le taux de chômage est 1,1 fois plus élevé que celui des femmes, en QPV comme dans les autres quartiers des unités urbaines environnantes.
Pour autant, le chômage touche inégalement les actives. Le taux de chômage des habitantes de QPV est 2,6 fois supérieur à celui des femmes des autres quartiers.
En cinq ans, le taux de chômage a diminué en QPV et hors QPV, pour les hommes et pour les femmes. Pour les femmes, la baisse est plus importante dans les autres quartiers des unités urbaines environnantes. À l’inverse, pour les hommes, la diminution est plus forte en QPV.
…et elles sont beaucoup plus fréquemment à temps partiel tout en souhaitant travailler davantage.
Le poids de l’emploi partiel subi73 est plus fort dans ces territoires pour les femmes : parmi les actives en emploi résidant en QPV, 16,6 % travaillent à temps partiel tout en souhaitant travailler davantage ou sont au chômage technique ou partiel. Ces situations de sous-emploi concernent seulement 5,6 % des hommes actifs occupés habitant en QPV et 6,8 % des femmes résidant hors QPV.
Les actives occupées de QPV sont confrontées à des conditions de travail plus précaires…
Le CDI est le type de contrat majoritaire pour les femmes et les hommes, quel que soit le territoire de résidence. Néanmoins, en QPV, les salariées sont plus fréquemment en CDD que les hommes (1,6 fois plus : 20,1 % contre 12,9%) mais également que les salariées hors QPV (1,7 fois plus : 20,1 % contre 11,9 %).
Dans les QPV, l’intérim est sensiblement plus répandu chez les hommes (12,6 %) que chez les femmes (3,2 %). Pour autant, les salariées en contrat d’intérim sont 2,3 fois plus représentées parmi les habitantes de QPV que parmi les celles vivant dans les unités urbaines environnantes (3,2 % contre 1,4 %).
…et occupent majoritairement des emplois d’employées.
Les femmes résidant en QPV sont majoritairement employées (58,1 %, soit 3,2 fois plus que les hommes de QPV et 1,6 fois plus que les femmes des unités urbaines environnantes).
Comparativement aux femmes vivant hors QPV, elles sont beaucoup moins fréquemment cadres ou occupant une profession intellectuelle supérieure (6,6 % contre 23,1 %). Elles appartiennent également moins souvent à la catégorie des professions intermédiaires (16,9 % contre 30,1 %). À l’inverse, les ouvrières sont surreprésentées en QPV (15,3 % des actives occupées qui résident en QPV contre 5,7 % pour les autres quartiers des unités urbaines englobantes).
73. Cf. encadré méthodologique « Temps partiel subi, temps partiel choisi » dans la présente publication.