En Normandie comme au niveau national, le nombre de ménages augmente plus vite que le nombre d’habitants.
Ce nombre croît par la conjugaison de deux facteurs : la hausse du nombre d’habitants et la baisse du nombre moyen de personnes par ménage. Selon différents scénarios démographiques, la Normandie pourrait compter de 5 000 à 9 000 ménages supplémentaires chaque année entre 2015 et 2030. Le rythme de progression des ménages, en ralentissement, serait dans tous les cas largement supérieur à celui de la population normande.
L’augmentation du nombre de ménages continuerait d’être portée par le vieillissement de la population, induisant un plus grand nombre de ménages de plus petite taille, les ménages de personnes vivant seules connaissant une hausse significative. Si les tendances se poursuivent, le nombre de ménages âgés progresserait amplement tandis que les ménages des classes d’âges actives seraient en nette diminution : pour 100 000 ménages supplémentaires, la Normandie gagnerait 150 000 ménages âgés (65 ans ou plus) et perdrait 55 000 ménages aux âges intermédiaires (35-64 ans).
La Seine-Maritime, l’Eure et les grandes agglomérations de la région continueraient de concentrer l’essentiel des nouveaux besoins potentiels en logement. Cependant, le nombre de ménages tendrait toujours à croître dans la quasi-totalité des autres territoires, particulièrement dans les territoires sous influence des grands pôles urbains.
Ces évolutions correspondent au maintien des conditions actuelles de l’attractivité résidentielle de ces territoires ou de certains types d’espace. Ces conditions pourraient toutefois se trouver modifiées par certaines politiques d’aménagement. Dans cette optique, quatre scénarios alternatifs (« recentrage vers les pôles », « périurbain structuré » « périurbain comme avant », « rurbanisation généralisée ») ont été élaborés afin d’apporter un éclairage sur la variabilité des évolutions découlant de ces différentes priorités d’action publique.